"A l'UMP nous apprenons la démocratie, c'est assez nouveau". La phrase lâchée par Jean-François Copé début juin, à quelques jours du premier tour de la primaire UMP pour désigner le candidat pour la mairie de Paris, avait de quoi surprendre. Pour l'anecdote, elle a d'ailleurs obtenu le prix spécial du jury du prix Press Club Humour et politique décerné il y a quelques jours. "Je ne sais pas si c'était de l'humour volontaire ou involontaire", s'interroge encore aujourd'hui un député UMP.
Un aveu cinglant de la part du président, encore provisoire, de l'un des plus grands partis de France. Il faut dire que la crise extraordinaire (au sens propre du terme) qui a suivi l'élection du président de l'UMP au mois de novembre, puis le scrutin mouvementé de la primaire parisienne, n'ont pas été des modèles du genre. Loin de là.
"Ce qui se passe à Paris est un message d’alerte pour l’UMP, avait prévenu Luc Chatel. "A charge pour nous de mettre en place, dans les trois ans qui viennent, un processus inattaquable, totalement indépendant et crédible."
UMP : la démocratie, c'est pour aujourd'hui ou pour demain ?
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Les militants sont appelés à se prononcer sur les nouveaux statuts du parti qui prévoient notamment l'organisation d'une primaire pour la présidentielle.